D'où venait-il ? Personne n'en savait rien
Mais ce matelot devait être magicien.
Il faisait lever le vent en chantant
cette valse d'Iroise que j'aimais tant

Quand il posait sa main sur la boussole,
L'aiguille tournait comme une folle.
Il souriait, repartait en chantant
cette valse d'Iroise que j'aimais tant.

Par temps calme, il sortait l'accordéon.
Quand il chantait, on avait des frissons,
Jouant debout sur le gaillard d'avant
cette valse d'Iroise que j'aimais tant.

Il nous disait : "Au pays d'où je viens,
Il y a de l'or, des filles et du bon vin
j'vous conduis au paradis des marins
sur une valse d'Iroise que j'aime bien."

Le vent se leva, souffla tant et tant
Que la tempête brisa le bâtiment.
L'équipage à la mer entendit dans le vent
cette valse d'Iroise qu'ils aimaient tant

Sur chaque vague tournoyait un marin,
les bras en croix, dansant dans les embruns,
l'équipage disparu, happé par l'océan
dans la valse d'Iroise qu'ils aimaient tant.